Pour le réconfort, film coup de gueule de Vincent Macaigne
Méfiez-vous des calmes. Ce sont bien souvent des grands nerveux qui cachent parfaitement leur jeu. Et quand ils s’emportent, c’est la tempête. Au prime abord, Vincent Macaigne paraît très doux, sympathique, agréable. Mais si vous le lancez sur un sujet sérieux, qui nécessite du volume, l’acteur peut vous surprendre. Homme de théâtre, habitué à diriger ses troupes, il a du coffre. Et des convictions.
Dans son premier long-métrage, Pour le réconfort, l’auteur-réalisateur-acteur met en scène la colère de petites gens plus ou moins fortunés, chacun de son côté de la barrière, en proie au désespoir. Et qui n’hésitent pas à s’asséner des vérités, chacun la sienne, à la figure, sur tous les tons, notamment le plus dur. Du coup de gueule, de l’invective, la vraie, en pleine tête. Des mots et des attitudes rares au cinéma, où l’on a tendance à lisser les personnages, à formater les scènes, à construire une œuvre d’art. Pour le réconfort est un bloc d’émotion brute. Inspiré de Tchekhov (La Cerisaie), pensé et mis en scène, brillamment joué, avec un choix de musiques intéressantes et entrainantes.
Un film en gestation pendant 4 ans, tourné en 10 jours, au cinéma depuis un peu plus d’une semaine.
Vous pouvez encore rencontrer le réalisateur Vincent Macaigne pour débattre avec lui lors des projections du film ce vendredi 3 novembre à Nantes (20h45 au cinéma Le Concorde) puis à Paris ce dimanche 5 novembre aux cinémas MK2 Quai de Seine (15h30), Odéon (Coté St Michel à 17h50) et Beaubourg (20h).
Pour le réconfort (2017, 1h31) de Vincent Macaigne. Avec Emmanuel Matte, Pascal Reneric, Laure Calamy, Pauline Lorillard, Joséphine de Meaux et Laurent Papot.
Produit par CG Cinéma et Les Canards Sauvages.
Distribué en France par UFO Distribution.