Split – le grand retour de Shyamalan

Devenu célèbre pour deux coups d’éclat consécutifs, Le 6ème sens (1999) puis Incassable (2000), petits films bien écrits et captivants avec une révélation finale choc, M. Night Shyamalan était retombé dans l’oubli après deux films moins convaincants (Signes en 2001 et The Village en 2004) et une série de 4 échecs retentissants – de La Jeune fille de l’eau (2006) à After Earth (2013). Avec Split, l’auteur-réalisateur revient au sommet.

C’est une formule qui a fait ses preuves. Une star incontestable qui s’implique sans réserves dans un rôle profond et valorisant, un casting soigné révélant des nouveaux talents, une histoire originale et mystérieuse, un suspens à couper le souffle. Auteur subtil et extrêmement intelligent, Shyamalan a inventé son propre genre, racontant des histoires sublimes avec des moyens conventionnels, voire rudimentaires, dans un cadre réel. Des plans simples, très peu d’effets spéciaux, des décors a priori quelconques et des accessoires de la vie de tous les jours. Tout est dans le récit, c’est un thriller psychologique.

Dans Split, la star, c’est James McAvoy. Comme Bruce Willis avant lui, l’acteur britannique a accordé sa confiance à Shyamalan après une série de succès pour se réaliser dans un film aux dimensions bien plus modestes qu’à son habitude (les blockbusters de la série X-Men), mais qui présente un défi majeur. En effet, non seulement le film repose exclusivement sur le jeu des acteurs, mais le travail de l’acteur principal est multiplié par 9 – le nombre de personnalités habitant le pauvre Kevin qui apparaissent à l’écran, à comparer aux 24 prévues dans le script.

Un film palpitant, haletant, mystérieux, sur lequel il ne faut absolument rien dire. Car c’est tout son intérêt, découvrir en direct ce nouvel ouvrage d’un maître du fantastique, revenu au sommet, M. Night Shyamalan. Vous en savez déjà assez, c’est en salles que la suite se passe.

OncleGil