Nola Circus, une comédie française en Louisiane

Cette semaine, Nola Circus est sorti au cinéma dans quelques salles françaises. Un film indépendant qui mérite toute notre attention. Voici un aperçu en version originale.

Nola, jeune femme
Nola, c’est une jeune femme blanche au cœur d’une communauté noire, couvée par son demi-frère Denzel, au tempérament colérique et à l’afro décolorée. Elle vit une relation secrète avec Will, propriétaire d’un barber shop connu pour ses discours engagés et très apprécié du quartier, sauf par son concurrent direct, le propriétaire du barber shop de l’autre côté de la rue, Marvin, empêtré dans des déboires affectifs, et pas toujours très sympa avec ses employés, Kahn, Hathi et Woody.

La Nouvelle-Orléans
Nola, c’est aussi le diminutif de New Orleans, ville emblématique d’une région des États-unis dévastée par l’ouragan Katrina, abandonnée par le gouvernement américain en pleine catastrophe naturelle, secourue par la solidarité, qui se reconstruit petit à petit.
C’est là que la NBA a choisi d’installer une équipe, les New Orleans Pelicans – un juste retour, après le départ de la franchise du Jazz pour l’Utah en 1979, après à peine 5 ans d’existence. Et avec un dispositif d’incitation fiscale, l’industrie du cinéma y est également très présente. En effet, pour chaque dollar dépensé dans l’économie locale, l’État de Louisiane rend jusqu’à 30% en crédit d’impôt. De quoi arrondir sérieusement le budget d’un film.

The Illicit Producers
C’est donc ici que s’est formé The Illicit Producers, un groupe de sportifs français, avec les basketteurs Boris Diaw, Nicolas Batum, Ian Mahinmi, Ronny Turiaf, Alexis Ajinça (pivot de l’équipe NBA locale) et Nando De Colo (meilleur joueur de l’Euroleague en 2016), les footballeurs Louis Saha, Bacary Sagna, Johan Djourou et Michael Ciani, le rugbyman Maxime Mermoz et le handballeur Luc Abalo pour donner vie à l’histoire de Luc Annest, réalisateur français qui signe là son premier long-métrage, en toute indépendance. Et avec le soutien actif de ses producteurs, enthousiasmés par le script et très heureux du film produit – une satisfaction manifestée lors des projections en avant-première dans plusieurs villes de France, notamment Bordeaux et Paris, mais également Torcy et Ivry.

Un ton original
Très loin des grosses productions américaines et des codes de la comédie à la française, Nola Circus est à la croisée des chemins. Porté par des acteurs issus de séries (Walking Dead, NCIS), peu connus du grand public, le film navigue entre comédie et tension, entre les communautés mais aussi à l’intérieur. Tantôt on rit ensemble, tantôt on se cherche des pous dans la tête, avec une escalade parfois ahurissante pour pas grand chose. Une comédie qui pourrait ainsi virer au drame, en un claquement de doigt, ce qui rappelle l’univers de Guy Ritchie, toutes proportions gardées.

Début d’une grande aventure?
Nola Circus est donc sorti ce mercredi 28 septembre, sous la bannière Destiny Films, le distributeur français, avant une sortie américaine prévue en janvier. Un premier pas réussi dans le monde du cinéma, avec déjà plusieurs projets à suivre. En espérant que le succès sera au rendez-vous, sachant que les sportifs producteurs sont bien déterminés à continuer leur percée, on devrait en entendre parler prochainement. Des producteurs qui comptent sur vous, dès à présent, pour voir Nola Circus au cinéma.

OncleGil

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